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Centenaire de l'archevêché des églises Orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

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Paroisse Saint-Serge

La vie et l’histoire de la paroisse orthodoxe Saint-Serge, fondée par des émigrés russes ayant trouvé refuge en France après la Révolution de 1917, se confond dans une grande mesure avec celle de la célèbre école théologique de Paris, d’abord Académie, puis Institut de Théologie Orthodoxe Saint Serge.

« Je sentis une grande paix m’envahir et j’eus l’impression d’entendre une voix qui me disait : ‘Cette colline appartient au Seigneur’ », disait le pasteur allemand, Friedrich von Bodelschwingh, celui qui acheta en 1857 la colline et fit construire en 1861, puis agrandir en 1863 l’église pour les besoins de la communauté ouvrière allemande du quartier de la Villette. Après la 1ère guerre mondiale, la population allemande ayant quitté Paris, la colline fut confisquée par l’Etat et revendue aux enchères.

En 1924, le jour de la saint Serge de Radonège, l’un des saints les plus vénérés en Russie, la colline fut achetée par les immigrés russes, ne disposant au départ que de cinq pour cent de la somme nécessaire. L’église fut emménagée dans le style des églises orthodoxes russes, ornée de portes royales datant du XVI siècle de l’école de Novgorod. Le reste de l’iconostase et des décorations murales furent peintes dans le même style par Dimitri Stelletsky.

Pendant des décennies la paroisse a servi de lieu de prière et de formation liturgique pour des générations d’étudiants et de fidèles orthodoxes. Un style sobre et distingué, quasi-monastique de célébrations liturgiques est devenu la marque de Saint-Serge et a influencé une grande partie des paroisses en Europe occidentale et même aux Amériques. De grands liturges, tels que Père Serge Boulgakoff et Père Alexis Kniazeff, ainsi que Michel Ossorguine l'ancien et son fils Nicolas, ont laissé une marque indélébile sur l’histoire liturgique de la paroisse.

Actuellement, après la crise provoquée par une décision du patriarcat de Constantinople de soumettre toutes les paroisses de l’Exarchat russe aux métropolites grecs, la paroisse a choisi de rester au sein de l’Archevêché des Eglises Orthodoxes de Tradition russe en Europe occidentale sous la protection canonique du Patriarcat de Moscou. Cela lui permet de préserver la plénitude de sa canonicité, tout en gardant ses acquis liturgiques, spirituels et sociologiques.

Après une année difficile à la suite du départ d’une partie de ses fidèles, la paroisse est en plein renouveau, retrouvant une participation des fidèles au moins équivalente à celle d’avant la crise. Les fidèles semblent encore plus conscients de la valeur spirituelle inestimable de leur paroisse. Le lien fraternel est fortement ressenti lors des offices d’une beauté largement reconnue dans le monde orthodoxe et occidental. Il est prolongé et même renforcé pendant les petites agapes organisées après les offices, dans le réfectoire au rez-de-chaussée du foyer des étudiants.

La crise n’a pas épargné la chorale non plus. Cependant, celle-ci est aussi en plein renouveau et sur des bases bien plus solides. De nouveau, comme au temps des grands Ossorguine, on vient dans la chorale pour mieux prier, tout en appréciant la beauté du chant liturgique. De jeunes chanteurs, très doués et fins connaisseurs du chant et des règles liturgiques, forment une équipe pleine d’enthousiasme et de joie de vivre dans la maison du Seigneur, près de Son autel.

La paroisse ressent très fortement l’amour et le soutien chaleureux et paternel que son archevêque, le Métropolite Jean ne manque pas de lui témoigner à l’occasion de chacune de ses visites pastorales sur la colline Saint-Serge.