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Centenaire de l'archevêché des églises Orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

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Paroisse Saint-Séraphin-de-Sarov

L'église dédiée à saint Séraphin de Sarov en 1933, est une des premières à lui avoir été consacrée en Europe occidentale.

Un internat d’étudiants avait été installé depuis 1922 dans l'actuelle maison paroissiale par Michel Mikhaïlovitch Fédoroff (1858-1949), président de la Jeunesse Universitaire Russe.

L’église fut installée dans une « baraque » du jardin et connue originellement comme « l’ermitage Saint-Séraphin » avec ses deux arbres qui poussaient à l’intérieur. L’organisateur énergique de cette paroisse, fut le Père Dimitri Troïtsky (1886-1939), un pasteur profondément spirituel, auteur de " Vie et Canonisation de saint Séraphin" (1933-1939).

De son côté, en 1932, une moniale consacrée à l’assistance aux émigrés, Mère Marie Skobtsov, ouvrait la paroisse de la Protection-de-la-Mère-de-Dieu dans le même quartier.

La paroisse Saint-Séraphin-de-Sarov en 1965

Les deux paroisses, de Saint-Séraphin et de la Protection-de-la-Mère-de-Dieu furent réunies en 1970 et, depuis lors, n'en forment plus qu'une.

Après la mort du père Dimitri, le père Ioann Léliouhkine, jusqu’alors prêtre de l’église du Plessis-Robinson, fut nommé recteur de l’église. Il poursuivit et consolida la tradition liturgique et pastorale jusqu’à sa mort, en 1942. Lui succéda le père Michel Sokolov (1942-1961), qui fut à son tour à l’origine d’une étape décisive dans la vie de la paroisse : en effet, c’est à ses efforts que l’on doit la fondation de l'Institution Saint-Séraphin-de-Sarov, dont le but était de se porter acquéreur du terrain sur lequel se trouvaient la maison paroissiale et l’église. Ce qui permit, du temps du père Léonide Moguilevsky (1961-1981) de construire, en 1974, sous la direction de l’architecte André Nicolaevitch Fedoroff une église à la fois plus solide et plus spacieuse pour les deux paroisses réunies.

Histoire de la paroisse

Ce n’est que plus tard, sous le rectorat du père Michel Ossorguine (qui succéda en 1983 au père Nicolas Soldatenkoff), que les murs extérieurs furent tapissés de lambris de cèdre rouge. En même temps, on plaça deux bulbes bleus sur le toit, donnant ainsi à l'édifice son style d'église russe.

Puis, c’est sous la responsabilité du septième recteur de l'église, le père Nicolas Cernokrak au début du XXIe siècle et en prévision du centenaire de la canonisation de saint Séraphin en 1903, que l’édifice fut à nouveau modifié.

Pour obtenir un ensemble harmonieux, il devenait nécessaire de réorganiser l’espace : on construisit une abside pour agrandir le sanctuaire trop étroit, et un auvent fut ajouté qui permit de placer l’entrée dans l’axe de l’édifice. L’iconostase a été reculée à cette occasion et la présentation des icônes revue pour intégrer celles de sœur Jeanne (Reitlinger) et de Mère Marie (Skobtsov).

70ème anniversaire de la fondation de la paroisse Saint-Seraphim-de-Sarov

L'iconographie dans l'église Saint-Séraphin-de-Sarov

La plus ancienne icône vient de Russie : peinte sur toile par un moine d’Optino, représentant saint Séraphin agenouillé dans son désert de la forêt russe. Elle avait été donnée au foyer par Monseigneur Euloge. En 1922, l’évêque Seraphin (Ostrooumov) d’Orel découpa de son châssis cette toile qu’il conservait dans son bureau et la confia à une jeune fille, Zinaïda Liamine dans son périple d’exil de Russie, pour la remettre au Métropolite Euloge à Paris avec sa recommandation. L'évêque Séraphin fut fusillé en 1937 et canonisé en 2001.

Les iconographes qui ont travaillé pour cette église comptent parmi les plus grands de l'émigration russe en Europe occidentale. L'iconostase primitive est l'œuvre de Pierre Alexandrovitch Fedoroff (1878-1942). Appelé par le père Troïtsky en 1933, il s'entoura de personnalités artistiques et intellectuelles éminentes, parmi lesquelles figurent Nicolas Vassilievitch Globa, ancien président du musée Stroganov à Moscou, et le professeur d'histoire de l'art Katalinsky.

Pierre Fedoroff a peint les éléments de l’autel : la grande croix et les deux bannières de procession (l’Ascension et la Mère de Dieu) ainsi que l'épitaphion (Mise au tombeau), les archanges Michel et Gabriel des portes diaconales, les portes royales d’origine, six icônes de fêtes (actuellement dans le sanctuaire) ; dans la nef les grandes icônes de saint Séraphin et de saint Nicolas, la grande Crucifixion, avec la Mère de Dieu et l’apôtre Jean, de la table des défunts, la petite icône de vénération de saint Séraphin, les icônes de saint Alexandre Nevsky et de saint Serge de Radonège. Nicolas Globa a dessiné la décoration intérieure, exécutée par V. A. Meler, et a réalisé lui-même les ornements en cuivre repoussé.

Quelques icônes et œuvres d'art de l'église

L'église s'est enrichie après 1970 d'un fonds important d’icônes peintes et brodées venant de la paroisse de la Protection-de-la-Mère-de-Dieu. Les grandes icônes du Sauveur et de la Mère de Dieu, dans le sanctuaire et les portes royales ont été peintes par sœur Jeanne(Reitlinger), tandis que la broderie représentant l'ange de l’Apocalypse avec un encensoir d'or, les trois petites icônes avec ornements brodés du Sauveur, de la Mère de Dieu et de saint Philippe, métropolite de Moscou, sont de Mère Marie (Skobtsov). D’elle, l’église conserve également l'épitaphion brodé et un vêtement sacerdotal. La grande icône de La Protection de la Mère de Dieu est probablement une œuvre collective. À la fin des années soixante-dix, N.I. Izselenoff conçut un projet original pour rehausser l'iconostase d'une rangée d'icônes qui furent exécutées par plusieurs iconographes de l’atelier de l’Association "L’Icône", sous la direction de Georges Morozoff. De part et d’autre de la traditionnelle Deisis (Le Sauveur en gloire entre la Vierge et saint Jean Baptiste), il a placé les archanges Michel et Gabriel, les apôtres Pierre et Paul, Basile le Grand et Grégoire le Théologien, pères de l'Église, les saints mégalomartyres Georges et Pantéléïmon, l’apôtre André le premier appelé et sainte Olga, égale aux apôtres, protecteurs de la Russie. D’autres iconographes renommés du XX siècle, la princesse Lvova, Marie Struve, le père Georges Drobot, ont également écrit des icônes pour l'église. Perpétuant cette tradition, des iconographes contemporains enrichissent encore régulièrement l’église par leur production, comme Catherine Guerra, Hélène Bléré, Marie-Thérèse Gourdier, Orest Hrytsak.

La paroisse aujourd'hui (fête paroissiale 2021)