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Centenaire de l'archevêché des églises Orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

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Paroisse Saint-Jean-Chrysostome-et-Saint-Servatius, Maastricht

En l'année de notre Seigneur 1976, fut fondée la petite communauté dédiée à St. Jean Chrysostome et St. Servatius à Maastricht, sous l'obédience de l'Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale (souvent abrégé «rue Daru») du Patriarcat Œcuménique. La même année, le père Guido - futur archevêque Gabriel - est ordonné diacre puis prêtre pour cette nouvelle paroisse relevant de la cathédrale de Paris, par Mgr Georges de Syracuse (Tarassoff). C'est pourquoi nous pouvons considérer cette année comme notre date de fondation. Monseigneur Gabriel est décédé en 2013.

Les années soixante-dix étaient marqué dans tout notre pays par un grand élan missionnaire ayant pour but de construire une Église locale de langue vernaculaire. Grâce au travail de feu l'archimandrite Adrien du monastère de La Haye, les livres liturgiques les plus importants furent traduits, peut-être pas parfaitement, mais pour une jeune paroisse, il y avait là une possibilité de célébrer le cycle liturgique.

A ses débuts notre communauté a profité de l’hospitalité des sœurs Ursulines, qui ont mis à notre disposition une salle dans leur couvent pour les célébrations liturgiques. Cette salle était très grande et non accessible depuis la rue. C'est pourquoi nous avons rapidement cherché une propriété pour nous même. On ne peut pas dire que notre ville, si ancienne et si chrétienne - sept saints évêques dans les premiers sept siècles – a une manque de chapelles ou d’églises : mais toutes étaient trop chères, trop grandes ou non disponibles pour le culte. La seule possibilité fut d’acheter un magasin ou une ancienne maison assez grande pour y installer un lieu de culte, avec la possibilité d’y habiter.

Avec l’aide de Dieu, nous avons trouvés en 1981 un magasin de billard. Mais la maison, construite à la fin du XIXème siècle, était en état d'abandon. Tout d'abord, une nouvelle façade était nécessaire. En 1985, le moment était enfin venu et la nouvelle église pouvait être inaugurée, même si, à l'intérieur, tout n'était pas tel que nous l'avions imaginé. Mais nous avons encore du temps pour cela.

La consécration de l’église fut le début d’une période pleine d’élan et d’activité. La paroisse était dans ce temps complètement néerlandophone, hormis deux paroissiens Grecs, eux aussi néerlandophones. Parallèlement Maastricht se développait : depuis les années nonante les premiers immigrants de l’Est arrivaient – certains pour un temps limité, avant d’être "re-localisés" : Russes, Ukrainiens, Roumains, Bulgares, Serbes. Mais la langue liturgique, le néerlandais, était pour eux un empêchement.

Le début du XXIème siècle fut catastrophique pour l’Orthodoxie aux Pays-Bas : tout d'un coup le nombre de prêtres passait de 6 à 1 : Vladyka Gabriel fut nommé à Liège, le p. Lambert partit pour Nantes, le p. Martin décéda, le p. Pacôme, diabétique,amputé des deux jambes, vivait dans une maison de repos, et le p. Séraphim, surchargé, abandonnait la prêtrise. Seul le p. Théodore nous restait. Durant quelques mois un prêtre américain, aumônier servant sur une base de l’OTAN, venait célébrer chez nous.

Mais il n'y avait pas que la situation ecclésiastique qui changeait. La démographie à Maastricht subissait des changements majeurs. L’université montrait une croissance sans précédent grace à l’afflux d’étudiants de l’étranger, surtout venant de l’Europe de l'Est et du Sud. Par suite du Traité de Maastricht (1992), l’université reçut le droit de délivrer des diplômes européens (et non plus seulement nationaux). Une deuxième université (japonaise) fut créée. De nombreux établissements d'enseignement supérieur en ville obtinrent le statut d'université. Et surtout, la langue d’enseignement passa du Néerlandais à l'Anglais. Actuellement 15% des habitants de Maastricht sont des étudiants, dont à peu près la moitié sont des étrangers.

Après son élection comme archevêque en 2003, Vladyka Gabriel partit pour Paris et la paroisse dût fermer temporairement. Rouverte en 2005, des nouveaux fidèles sont venus : étudiants d’Ukraine, de Russie, de Grèce, de Chypre, d’Écosse, d’Albanie … A un certain moment, il y avaient 16 nationalités dans la paroisse. Apparut aussi la possibilité de faire un ‘post-doctorat’ de 3 mois; ainsi tce fut un "va-et -viens" constant de fidèles dans la paroisse, mais pas de prêtre néerlandophone, ni de chantre néerlandophone. Peu à peu la langue liturgique devint le Slavon avec un peu d’Anglais, tout en gardant avec obstination un peu de Néerlandais. Vladyka Gabriel envoyait deux fois pas mois un prêtre de Paris, en général un étudiant de St-Serge. Sous Mgr Job cette dernière possibilité fut supprimée, sans offrir une autre solution. Je fut dans l'obligation d’aller en Pologne pour demander au Métropolite Savva de nous envoyer un étudiant, auquel était offerte la possibilité de faire ses études à Louvain (partiellement aussi anglophone) et, en retour, de célébrer deux weekends par mois dans notre paroisse. Ceci pour une temps limité.

Enfin – en 2017– le bon Dieu a répondu à nos prières et le métropolite Jean a ordonné un nouveau prêtre pour notre paroisse: le prêtre Serge Kriger. Maintenant à nouveau, les services peuvent avoir lieu régulièrement, et en trois langues !