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Centenaire de l'archevêché des églises Orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

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Marie Struve

Marie Alexandrovna nait en 1925 à Nice dans la famille du prêtre Alexandre Vladimirovitch Eltchaninoff et de la peintre d'icônes Tamara Vladimirovna Eltchaninoff. En 1934 la famille Eltchaninoff déménage à Paris avec ses trois enfants. Le père Alexandre meurt quelques semaines après leur installation à Paris. Marie Alexandrovna grandit dans le milieu des intellectuels et chrétiens actifs russes qui entouraient la personne du théologien, le père Serge Boulgakov, Mère Marie (Skobtsov), Elie Fondaminsky-Bounakov, Vsevolod Roudnev et de nombreux membres de l’Action Chrétienne des Etudiants Russes (ACER) avec lequel Marie Struve restera liée durant toute sa vie. Très liée à son père spirituel, le père Serge Boulgakov, elle l’accompagnera jusqu’à la fin de sa vie en 1944.

Depuis son enfance, Marie rêvait d’étudier à l'École des Beaux-Arts et de devenir artiste peintre. En 1946 elle tombe malade de la tuberculose et part se reposer au monastère nouvellement fondé de la Protection-de-la-Mère-de-Dieu à Bussy-en-Othe. A cette époque, le monastère est en train d’organiser son premier lieu de prière, et invite les iconographes sœur Jeanne (Reitlinger) et Tamara Eltchaninoff, mère de Marie Struve, à réaliser les icônes de l’iconostase de la première église des moniales. C’est dans ces circonstances que Marie Alexandrovna est initiée à la peinture d’icônes par sœur Jeanne Reitlinger. Elle assiste à la réalisation des icônes des douze fêtes et trouve dans l’iconographie sa véritable vocation. Elle devient membre de l’Association « Icône » regroupant des artistes, architectes, collectionneurs et historiens de l’art russe.

Le parcours d'iconographe de Marie Struve

En 1948 lors du congrès du mouvement de l’ACER, elle rencontre son futur mari Nikita Struve. Le jeune couple se marie en 1958. Nikita Struve consacre sa vie aux études de la culture et de la pensée russes : auteur, traducteur et éditeur de nombreux ouvrages consacrés à ce sujet, il restera toute sa vie très proche de l’Église et de l’ACER. Marie Struve va œuvrer près de son mari, et continuer à peindre des icônes en développant un style et une technique très particuliers dans la lignée de « l’école » de son maître, sœur Jeanne (Reitlinger). Cette liberté d’expression artistique, qui lui a permis de mettre en relation l’iconographie orthodoxe traditionnelle et le néo-primitivisme russe, a fait d’elle un peintre unique.

Parmi les œuvres artistiques les plus importantes de Marie Struve, il convient de citer l’iconostase de l'église de la Transfiguration au monastère de Bussy-en-Othe, l’ancien iconostase de l’église du Séminaire théologique Saint-Vladimir aux Etats-Unis, les icônes du deuxième rang de l’iconostase de l'église Saint-Nicolas de Joliet (Illinois, USA), l'iconostase de l'église de la Résurrection du Christ à Claremont (New Hampshire, USA), l'iconostase de l'église Saint-Cyprien-de-Carthage à Midlothian (Virginie, USA), l'iconostase de l'église Saint-Jean-Baptiste à Warren (Ohio, USA), et l’iconostase de l’église Sainte-Catherine de Chambésy (Suisse).

Marie Struve est rappelée à Dieu le 13 novembre 2020. Elle est enterrée au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.