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Centenaire de l'archevêché des églises Orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

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André Schmemann

André Schmemann

© famille Schmemann

André Dimitrievitch Schmemann est né le 13 septembre 1921 en exil dans la ville de Revel, l'actuelle Tallinn, capitale de l'Estonie.

C'était un patriote russe au sens classique du terme. Il aimait la Russie, connaissait bien son histoire et sa culture. Il vouait un grand respect à l'exploit de l'émigration russe, s'intéressait au passé militaire de la Russie, chérissait les valeurs et les traditions transmises dans la "Russie hors-frontières" et était un participant actif dans de nombreuses organisations et manifestations, afin qu'elles perdurent et soient préservées.

Élevé dans une famille pieuse, il a commencé très tôt à servir aux offices d'abord dans l'église de la Présentation de la Sainte Mère de Dieu au Temple, 10 boulevard Montparnasse, puis dans la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky. À l'âge de 14 ans, le métropolite Euloge l'a confirmé au rang de servant, à l'âge de 20 ans – l’a élevé au rang de sous-diacre. Toute sa vie, il est resté attaché à la cathédrale ; il aimait la majesté des offices solennels, l’ordre dans l'église, le chant du chœur sous la direction de N.P. Afonsky. Tout ce qui lui avait été si proche et si cher dans sa jeunesse, il le gardera pour toujours. Jusqu'à la fin de sa vie il restera membre de la fraternité des sous-diacres de la cathédrale.

A.D. Schmemann était un membre actif de l’Église. Sa correspondance avec les membres de l’administration diocésaine montre clairement qu’il s’efforçait par tous les moyens d’être utile dans l’Église, tout en restant fidèle à ses convictions. Bien qu’attaché à la tradition, il restait objectif et raisonnable face à l’avenir de l’Église orthodoxe à l’étranger.

Son principal mérite dans le domaine ecclésial a été la consolidation de la paroisse Notre-Dame-du-Signe à Paris, qu'il a fréquentée dès la fin des années 40. Après son passage difficile de la juridiction de l'Eglise Orthodoxe Russe hors-frontières à l'Archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale et son déménagement, il a réussi avec l'aide de recteurs bienveillants, du conseil paroissial uni autour de lui, et du soutien des paroissiens, à donner à l'église une base solide, grâce à laquelle elle vit et se développe jusqu'à présent. Lui-même était toujours prêt à aider pendant les offices. Il servait à l’autel en revêtant le sticharion quand personne n'était là pour le faire, lisait et chantait en chœur restreint lors des offices de la semaine, tout en s’appliquant à préserver la traditionnelle majesté des services avec un bon chœur dans une belle église. Il est resté le marguillier indéfectible de la paroisse Notre-Dame-du-Signe pendant 50 ans.

Dans les années 1950, il a exprimé le désir de devenir diacre, croyant probablement qu'il pourrait alors mieux servir l'Église, mais en raison des circonstances, étant marié à une veuve, il n'a pas reçu de bénédiction pour cela.

Comme toujours dans l'Église, rien n'était facile ni rapide, mais grâce à son talent d'organisateur et sa capacité à travailler avec les gens, il a gagné le respect non seulement des recteurs et des paroissiens, mais aussi dans l'Archevêché.

Lorsqu'il a pris sa retraite, ayant davantage de temps, il a assuré la fonction de trésorier de l'Archevêché, demeurant à ce poste jusqu'à l'assemblée générale de 1994. Comme à son habitude, il était à l'écoute de tous et s'efforçait d'aider les gens en paroles et dans la mesure du possible en actes. Le grand événement de cette période a été l'organisation de la célébration du 1000e anniversaire du Baptême de la Russie en 1988. Avec son ami le prince Serge S. Obolensky, secrétaire de l'Archevêché, il a travaillé pendant plusieurs années à la préparation de cet événement important pour l'église et la communauté.

Durant son mandat de trésorier du diocèse, il a relancé les activités du « Fonds Métropolite Euloge » destiné à aider les prêtres dans le besoin et, bien sûr, l'Institut de théologie Saint-Serge.

Il n'imposait rien à personne, il ne donnait pas de leçon, il convainquait simplement par l'exemple qu'il donnait d'un chrétien convaincu et digne.

André D. Schmemann est décédé paisiblement le 8 novembre 2008, 25 ans après son frère le père Alexandre Schmemann.