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Centenaire de l'archevêché des églises Orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

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Archevêque Serge (Konovaloff)

Monseigneur Serge Konovaloff

Archives cathédrale russe

La paroisse de Saint-Panteleimon-et-Saint-Nicolas est créé en 1929, dans le bâtiment qui abritait un pensionnat pour orphelins russes. Après la fermeture du pensionnat, à la fin de la deuxième guerre mondiale, la paroisse était desservie par le père Georges Tarassoff, futur Archevêque de Syracuse. Le père Georges desservait également la paroisse Sainte-Tatiana à Leuven, ville universitaire, ou il fit la connaissance d’Alexis Vassilievitch Konovaloff, professeur de chimie à l’université et père de Serge Alexeivitch Konovaloff.

C’est en 1968, après son mariage avec Lydia Petrovna Tchernenko, que le 10 novembre, Monseigneur Georges (Tarassoff) ordonne diacre Serge Konovaloff pour la paroisse de Saint-Panteleimon-et-Saint-Nicolas. Durant les années 1970, la paroisse sera desservie par l’Archevêque Paul (Golychev) de Novosibirsk et par les pères James Doyle, Eugene Smorscec et Nicolas Soldatenkoff.

Le 24 février 1980, pendant la première semaine du grand carême, le protodiacre Serge est ordonné prêtre par Monseigneur Georges (Wagner(. A Pâques 1980, le père Serge est nommé par Monseigneur Georges recteur de la paroisse Saint-Panteleimon-et-Saint-Nicolas. Il y restera recteur jusqu’à sa mort en 2003. Dès sa nomination à la tête de cette paroisse, le père Serge met tout en œuvre pour redynamiser de manière active la vie paroissiale. Il édite un bulletin paroissiale bimestriel et prévoit des services tous les samedis soir, dimanche matin et jours de grande fête. Cette régularité dans les services va attirer dans la paroisse de nombreux paroissiens mais également occasionnellement de nombreuses autres personnes, provenant d’autres juridictions, souhaitant se ressourcer, demander conseille et apprendre la vie liturgique. Monseigneur Basile (Krivocheine) de Bruxelles (patriarcat de Moscou) recommandait d’ailleurs ouvertement le Père Serge à des gens en besoin de spiritualité et de conseil.

La personnalité du Père Serge qui était au-dessus des conflits juridictionnels, s’est bien reflétée lors des funérailles de sa matouchka le 10 Août 1984, où concélébrait des membres du Patriarcat de Moscou, de Constantinople et de l’église Hors-Frontières.

Pour essayer de briser ces barrières juridictionnelles, le père Serge voulait créer une école de catéchèse orthodoxe pour enfants, toutes juridictions confondues. Ce rêve, néanmoins béni et approuvé par les différents hiérarques de cette époque, n’a malheureusement jamais vu le jour. Le père Serge faisait également partie de la chorale « Spassky », qui rassemblait des personnes provenant de toute juridiction confondue. Le 4 juin 1990, le père Serge reçoit la tonsure monastique et est élevé la même année au rang d’archimandrite.

Lors de l’assemblée générale extraordinaire de l’archevêché du 31 mai 1993, faisant suite au décès de Monseigneur Georges (Wagner(, l’archimandrite Serge est élue à la tête de l’archevêché.

Dès le début de son sacre, Monseigneur Serge œuvre pour l’unité dans l’Eglise. Les origines russes de l’archevêché lui sont très chères. Pour souligner cette "russité", il porte une croix sur son klobuk, signe du rang d’archevêque selon les traditions Russes.

En mai 1995, il entreprend un voyage officiel en Russie, avec une délégation de l’Archevêché, où il concélèbre avec le Patriarche de Moscou, ce qui n’était jamais arrivé auparavant. La célébration avec le Patriarche Alexis II est le début d’un long processus de rapprochement entre les deux branches d’une même église. Lors de ce voyage, Monseigneur Serge reçoit une parcelle des reliques de Saint Serge de Radonège. Pour commémorer ce début historique, il fait placer les reliques dans une grande icône de Saint Serge qu’il offre à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, siège de l’Archevêché, où celle-ci demeure à ce jour.

Monseigneur Serge voulait à tout prix garder l’identité spécifique de l’Archevêché, mais avec plus d’autonomie interne. Ce souhait fut réalisé en partie avec l’octroi du Tomos patriarcal du 20 juin 1999 et le retour du statut d’exarchat de l’archevêché.

En 2000, Monseigneur Serge participe à la canonisation des nouveaux martyres et confesseurs Russes à Moscou et à la consécration de la cathédrale du Christ Sauveur.

Au décès de Monseigneur Serge, le 22 janvier 2003, le projet du rattachement de l’archevêché, comme identité apparenté, au patriarcat de Moscou, était en cours de finalisation.